> Les Cahiers n°5 sont sortis depuis le 22 février 2020. Les prochains Cahiers pourraient sortir à l'automne 2024. Les numéros 2, 3 et 4 sont toujours disponibles, contrairement aux Premiers Cahiers épuisés. En vente sur Carmaux ou par correspondance en nous envoyant un courriel à histoireetpatrimoineducarmausin@yahoo.fr.
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Les débuts du tennis dans le Carmausin

De l'utilité d'un terrain vague

Depuis longtemps, un vaste terrain inculte ‘’Las Ginèstas’’ s’étendait sur 3 hectares, à l’emplacement actuel du parc du Candou. Les genêts y proliféraient, la rue "Gineste" en garde le souvenir.

La Société des Mines de Carmaux s’interrogeait sur la possible utilisation de cet espace et l’idée germa d’y créer dans un premier temps, un parc paysager avec arbustes décoratifs, arbres d’essences variées, conifères, corbeilles de fleurs, et en 1927, dans une deuxième phase, d’y aménager trois courts de tennis, en haut de la petite butte :
- deux en terre battue
- un en surface dure permettant son utilisation pendant la période hivernale, ce dernier connut quelques dommages notamment l’apparition de fissures qui nécessitèrent une réfection totale.
Les courts étaient orientés nord- sud, ce qui améliorait la visibilité par grand soleil. Des tribunes rustiques et surélevées d’un mètre cinquante, un pavillon abritant 8 cabines et des douches complétaient les installations.

Dans le même temps la Société du Tennis des Employés des Mines de Carmaux est créée. Née de la volonté du Marquis de SOLAGES et surtout de M. PERES, directeur des Mines de Carmaux, c’est Justin PASCOT, chef du personnel qui est chargé de mettre sur pied cette association et d’en être le président. Un extrait du procès verbal, daté du 30 juillet 1927 précise que les installations seront mises à la disposition des employés de la Société de Secours Mutuel, permettant ainsi la pratique du tennis à un plus grand nombre de « cadres ».

Par la suite, l’équipement sportif fut complété  :
- Sur la face est Installation de portiques avec les accessoires habituels : échelle ordinaire, échelle orthopédique, trapèze, corde à nœuds, corde lisse, perche oscillante, échelle de corde, anneaux, barres parallèles et barre fixe. La partie sud est réservée aux enfants et comprend : trapèzes, balançoires, pas de géant, et deux spiroboles (balle accrochée à une corde elle-même reliée à un poteau).
-   Création d’un espace "boules"
-   Aménagement d’un terrain de basket
-   Mise à disposition d’une table de ping-pong amovible

Ces réalisations s’accompagnèrent d’une modification des statuts. C’est ainsi que le 31 mars 1928, «L'Intime Sportive des Employés des Mines de Carmaux» vit le jour.
Certes, l’appellation ‘’ Intime’’ n’était pas fortuite. Les activités étaient bien réservées aux cadres, agents de maîtrise, ingénieurs et employés de bureau. Ainsi, les ouvriers et les mineurs, de loin les plus nombreux, en étaient écartés. La « ségrégation hiérarchique » se manifestait donc aussi dans les loisirs !
Un document photographique réalisé le 4 juillet 1933 fixe l’image des premiers adhérents : deux générations d’une même famille peuvent y être identifiées.

Restait la partie « jardin » : un Théâtre de la Nature y fut aménagé : scène, coulisses, gradins en ciment, et de nombreux arbres d’essences diverses furent plantés, des pelouses créées, des allées dessinées. L'ensemble était clos de murs ou de grillage.  Une « vieille dame », alors gamine, fille d'enseignants de l'époque, nous avoue : « Je voyais parfois des jeunes filles entrer par la toute petite porte s'ouvrant dans un forte muraille, en jupette et chaussures blanches, portant raquettes et serre-tête,  dans cet espace où je n'aurais jamais mes entrées, moi la petite-fille d'un  poseur de voies à la Grillatié.» (témoignage de Mme Lygie BONNAFOUS).
Toute une équipe de gardes, avec Achille PAILHOUS comme « capitaine », en assurait la surveillance. Henri TOULZE qui occupait une maison à l’entrée du parc dirigeait un groupe de jardiniers chargés de l’entretien des pelouses et des courts qui devaient être en état avant l’arrivée des employés dès la sortie des bureaux. Un règlement intérieur strict sanctionnait toute dégradation.
Henri Vidal

La suite de cet article sera à retrouver dans Les Cahiers n°2 (sortie septembre 2013).

Un document sur la vente d'un puits de mine de charbon de pierre

   Jean Picard nous propose la retranscription d'un acte de 1798 ayant pour sujet la vente d'une mine de charbon de pierre. Ce document évoque des puits voisins, bien connus des historiens.

   Le 1er  frimaire an VII (21 novembre 1798) de la République française une et indivisible par devant moy notaire public, Sont présents Jacques Falgayrac cultivateur demeurant au village de La Massié commune de St Benoit et Augustin Féniès travailleur habitant audit  lieu de St Benoit  d’autre part.
   Lesquelles  ont convenu ce qui suit
   Le sieur Falgayrac cède purement et simplement audit Féniès
   1° la mine de charbon de pierre qu’il peut avoir dans une pièce en nature de bois de vergne qu’il possède au lieudit La Vidale dans la commune de St Benoit qui confronte du levant le bois de bruyère de Vergne de La Courtié du midy avec la bruyère  du citoyen Puellor et encore avec la bruyère du citoyen Bleys de St Benoit , du couchant avec le bois de Boutard et du nord avec taillis de Maffre de La Massié et encore du nord avec bruyère taillis de François Larroque de La Courtié.
   2° Plus le charbon de pierre qui peut se trouver dans une autre pièce de terre en nature de terre  et bois située au Puech de Larroque dans la même commune qui confronte du levant avec vigne de Maffre, de Joucaviel et Fenouillet et taillis de Dalens de La Boujassié, du midy avec bois de Jean Féniès de Saint Benoit, du midy bois des héritiers de Lafalle, du couchant avec une terre de Jean Joucaviel et du nord avec chemin Moulard ; les autres confrontations s’il y en a plus et meilleures il n’y a que le présent acte qui compte.
   Laquelle cession et transport du droit d’extraire le charbon de pierre qui peut se trouver dans les deux pièces en nature de terre, bruyère et bois a été faites aux conditions suivantes :
   Demeure convenu que ledit Augustin Féniès fera les déblais nécessaires pour l’exploitation de ladite mine sans être tenu de payer aucune indemnité audit Falgayrac. Il aura le droit de déposer le charbon extrait et faire en outre dans lesdits biens les chemins nécessaires pour le transport du charbon extrait .
   La présente cession de cette mine entre Falgayrac et Féniès tous deux présents, stipulants et acceptants est faite à la charge par ledit Féniès de lui payer le quinzième du charbon par lui extrait quitte de tous frais d’exploitation. Lequel quinzième ledit Falgayrac prendra dans le tas de charbon extrait et dans l’état que ledit Féniès le fournira.
   A la charge par ledit Féniès de tenir un livre en règle portant jour par jour le nombre de barriques de charbon extraites. Lequel livre ledit Falgayrac pourra se faire représenter quand bon semblera par lui-même ou par son fondé de pouvoir.
   La valeur du quinzième de charbon ressort à la somme de 100 francs. Demeurant convenu que ledit Falgayrac ne pourra exploiter pour  trouver du charbon sur les terres cédés. Féniès exploitera le trou qu’il aura perçé dans l’autre pièce de terre dudit Falgayrac, il n’aura à lui payer aucune indemnité. 
   Cette cession et transport est par lui garantie de pleine éviction et de tout engagement et ledit Féniès oblige pour l’observation de la cession l’ensemble de ses biens  aux forces et rigeurs de justice.

   De quoi a été requis ce contrat de vente fait et lu dans l’Etude par moy notaire.

   Notes :
- Une barrique égale 407 kg
- La définition de la concession profitant exclusivement au Chevalier de Solages résulte de plusieurs lois ou arrêtés : 21/28 juillet 1791 (P. Trouche 56-L. Calmels 156-J. Vareilles 127) - 15 février 1801-27 pluviose an IX (L. Calmels 154 - J. Vareilles 165) - 21 avril 1810 ( P. Trouche 93 -L. Calmels 156 )
- Le contrat de cession ne définit pas les dates de paiement à Falgayrac. Les comptes étaient arrétés périodiquement sur  “le livre” à l’occasion des règlements en charbon.

Cadran canonial à cupules de Mailhoc

Cadran canonial à trous du domaine des Fargues commune de Mailhoc
Situation :
Commune de Mailhocs, au lieu dit « Pradels ».  Empreinte lapidaire à trous sur le montant droit du jambage de la porte d’entrée d’un pigeonnier. Autrefois se trouvait en ce lieu le monastère des Fargues.                                                                                                                    Trois rayons sont visibles. En fond du trou central marque tanique laissée par du bois.  Avec celle-ci, c’est la deuxième empreinte de ce genre découverte dans le département du Tarn. La première étant sur la chapelle de Vitrac, commune de Sieurac. 

Historique des lieux :
Histoire religieuse du Tarn. 
Le monastère dit "de Fargues", du nom de Béraud de Fargues évêque d'Albi, a été fondé vers le début du XIV e siècle. C'était une communauté de sœurs de sainte Catherine, Louis premier Amboise la remplaça par celle des Annonciades, nouvellement fondée par Jeanne de France, fille de Louis XI. Albi eut donc une de ses premières maisons. Son nom exact était couvent de l'AVE MARIA. Il était situé à Albi, en face de la Berbie; il en restait naguère quelques traces, rue des Fargues*.
Ces religieuses possédaient l'église de sainte Martiane, et quelques droits et revenus près d'Albi, et des terres à Mailhoc.
La pierre des « Pradals » paraît signée, par ce monogramme marial. Il est contenu dans un cartouche dont le style pourrait accommoder de la date 1669 (date inscrite sur le linteau de la fenêtre du premier étage).
Le lieu dit « Pradals » est très proche de l’église saint Etienne de Brès, ancienne paroisse, dans la commune de Villeneuve sur Vère. Or cette paroisse fut un prieuré-cure, à vicairie perpétuelle de l'abbaye saint Géraud d'Aurillac en Auvergne. Cette abbaye lointaine, jusqu'à la Révolution, possédait aussi les églises de Sieurac et Vitrac un peu plus au sud en Albigeois. Sieurac et Vitrac furent rattachées par Aurillac à la surveillance de Brès. Un chemin des moines reliait ces deux lieux de cultes et la similitude de facture de nos deux cadrans trouve ses sources certainement là. Pour moi cette pierre est un remploi et provient des ruines d’une partie de l’église saint Etienne de Brès.
Canonial à trous de la chapelle de Vitrac commune de Sieurac
Note :
Rares en France, les canoniaux à trous sont assez nombreux en Angleterre. On pense qu’une des raisons premières  est celle de retrouver les traces du cadran quand on blanchissé  les murs à la chaux.
Pour le département du Lot ont recense 2 canoniaux à trous comme pour le Tarn.
Ref : *Louis de Lacger, Etats administratifs des anciens diocèses d'Albi, de Castres et de Lavaur (Paris et Albi, 1921, in-8, 422 p.)

BENOIT Didier

Revue de presse 2011

Le Tarn Libre (16/09)

La Dépêche du Midi (13/08)
La Dépêche du Midi (9/09)


Regards sur Carmaux (Octobre)
Le Tarn Libre (25/11)
Pour visualiser l'article, cliquez sur l'image.


Complexe sportif du Candou : vers l'abandon d'un patrimoine d'exception

Piscine en plein air de dimensions olympiques 
et aire du jardin d’eau situé en contrebas du bassin de natation (1938)

Piscine de style Art déco, aux lignes architecturales très épurées, construite en 1938 par la Société des Mines de Carmaux.
Le choix du matériau, le ciment armé, permet de dégager des lignes extrêmement fines et aériennes… Deux autres constructions majeures de style Art déco se découvrent dans le Carmausin : l’école de Fontgrande et l’école des Mineurs. La tendance aujourd’hui en France concernant cet art de la construction est à la conservation ; nombre de villes ont optées pour l’inscription à l’inventaire des monuments historiques (Lyon, Paris, Roubaix ….).
C’est une des premières piscines de ce style, construite en Midi Pyrénées, piscine ouverte mais chauffée. En effet, la piscine est alimentée par l’eau, à la température de 30 degrés environ, ayant servi à la condensation de la vapeur à l’Usine électrique de la Compagnie Générale Industrielle.
En 1971, la construction d’une piscine d’hiver sur le terrain du jardin d’eau verra l’élimination d’une partie de ce complexe sportif.
2013, place à une nouvelle piscine aux lignes aériennes…
Complexe sportif aux lignes architecturales très épurées 
réalisées entièrement en ciment armé

Ouverture de la chapelle St-Roch & Journées des Associations d'Imagine Carmaux (2011)

  • Ouverture de la Chapelle St-Roch
   Pour la seconde année consécutive, des membres de l'association ont permis aux visiteurs du cimetière Sainte-Cécile de découvrir la chapelle Saint-Roch (ancienne église Sainte-Cécile) à l'occasion des fêtes de la Toussaint. Près de 300 personnes sur trois après-midis ont pu entrer dans la plus ancienne église de Carmaux, fermée le reste de l'année.

Madeleine et Huguette accueillant les visiteurs
Intérieur de la chapelle
  • Forum des associations 2011
    Notre stand
    En ce week-end pluvieux du 5 et 6 novembre, beaucoup de monde s'est dirigé vers la salle François Mitterrand pour visiter le 11ème Forum des Associations organisé par Imagine Carmaux. L'association y tenait un stand pour faire connaitre nos activités et nos animations. Ainsi, nous avons pu constater que les gens étaient intéressés par l'histoire locale, mais aussi très attachés au patrimoine du Carmausin.

    • Clin d'oeil : le nouveau roman de Gérard Gorgues
    Le président de l'association, Gérard Gorgues, a sorti dernièrement un roman historique "La récolte après l'orage (1946-1958)" qui fait suite à la trilogie "La maison du mineur paysan (1900-1945)". L'occasion de se replonger dans l'histoire du bassin minier de l'après-guerre : la grève de 1948, la victoire de l'équipe de rugby en 1951, la venue de Vincent Auriol en 1952 pour la foire expo organisée par André Gayrard, ... 
    (Photo La Dépêche du Midi)

    Restauration de la croix du cimetière de Rosières datant du XIIIème siècle

    Réalisation bénévole par des membres 
    de l’association « Histoire et Patrimoine du Carmausin » : 
    Anne Marie Bories, Jean Picard, Avélino Diaz, Didier Benoit.
         Les croix sont de multiples natures : Croix de chemins, croix commémoratives, croix de sépulture. Il s’agit ici d’une croix d’autel anépigraphe. Cette croix du cimetière de Rosières a probablement subi de nombreux déplacements et métamorphoses avant de se retrouver à cette place et dans cet état.


         Elle apparaît aujourd’hui en deux parties distinctes. Un liant de ciment sert de joint à la jonction des deux pierres. Seule la partie haute (Christ en croix) existait primitivement. En effet avant d’occuper une place dans le cimetière (3), cette croix  était vraisemblablement une pierre d’autel. La croix initiale est taillée dans un bloc de pierre de grès rouge violacé provenant des carrières de Salles sur Cérou.

         Sa dernière métamorphose à consisté à la rehausser. On a utilisé, pour faire la colonne, un matériau d’une autre provenance. Il s’agit de pierre de grès rouge orangé de Saint Benoit de Carmaux. Une tige en fer assure la stabilité et garantit la jonction jambage / croix.

        Si la modernité présente la crucifixion comme expression de la passion du Christ c'est-à-dire comme souffrance librement subie, c’est ici un Christ d’espérance – C’est un visage poupin presque enfantin, dans une représentation naïve. Art naïf – art populaire : les qualificatifs ne manquent pas pour exprimer cette sculpture de facture archaïque.
         C’est ici un christ vainqueur de la mort, porteur d’espérance, un christ de joie. Antérieurement au XIIIème il semblerait que l’accent ne soit pas mis sur une souffrance rédemptrice expiatrice des pêchés.

         Ce qui choque en regardant cette croix, c’est la belle couleur bleu-nuit de la pierre. Malheureusement ceci s’explique par une forte attaque bactérienne et la présence de lichens sur quasiment toute la surface.
        Il a fallu, munis de pinceaux brosses, masques et lunettes appliquer un biocide à large spectre d’action contre les lichens, bactéries et autres mousses. La solution est portée dans du white-spirit pour ralentir l’évaporation naturelle du produit une fois appliqué sur le support.

         Encore faut-il laisser agir une dizaine de jours puis nettoyer à la brosse tendre et à l’eau déminéralisée.

         Si la tige de fer assure toujours la stabilité de l’édifice, la jonction entre les deux parties pose problème.
         Les zones de contact des pierres avec l’alcalinité des ciments présentent une altération de surface due à la décomposition de leur liant naturel. Nous avons donc piqué et curé les joints. Afin de ne prendre aucun risque nous avons provisoirement consolidé au mastic polyester.
         L’étape suivante est un joint à la chaux mélangé à un agrégat de silice et de pierre de grès broyé à cette jonction croix / pied colonne.

         De plus un délitement important occupe toute la surface arrière de la croix.
        C’est imposé une injection à la seringue d’un liant de chaux micronisée / kaolin / glycérol dans les interfaces des parties délitées.
         Les mesures conservatoires d’abord, les traitements ensuite ont nécessité trois étapes d’intervention et ont duré deux semaines.


         Si ce petit monument ne retrouve pas sa place initiale parions qu’il retrouvera son attrait et son charme initiaux.
    Anne-Marie Bories
    Le diaporama des différentes étapes de la restauration :
         Notes :
           (1) Ce travail de restauration a été étudié par Elise Rachaize et Stéphane Moreau, deux restaurateurs professionnels spécialistes nationaux des pierres et bois sculptées. La prestation mise en œuvre est respectueuse de l’art de la restauration pratiqué en ce début de troisième millénaire.
         (2) Le treizième siècle marque ici la période ou va cesser la représentation du christ en « gloire », vainqueur de la mort, pour lui être préféré à une image plus expressive de sa passion dont on retiendra la souffrance. Notre croix va donc au delà de cette datation. Le XII ème siècle est celle que des spécialistes et des historiens retiennent.  Pour cette période la ville de Rosières possède une autre croix de ce type que l’on peut voir au bourg. Cette croix demande aussi une intervention urgente. Ces deux croix sont aujourd’hui des pièces  uniques dans notre région.
         (3) En 1925, lors de l’agrandissement du cimetière la croix sera déplacée pour occuper son nouveau centre. C’est à ce moment là qu’elle sera surélevée avec un pied colonne. Auparavant elle marquait le centre du vieux cimetière à côté des tombes des anciens châtelains, les Fournials et de celle de leurs régisseurs, les Bleys.             
          (4) Cette croix a été en Août 1993 restaurée sur la demande d’un paroissien. Les travaux ont été réalisés par l’entreprise Chevrin-Géli, entreprise conseillée par le directeur des ABF alors en place.  Récemment un emplâtre de ciment a été appliqué pour reconstituer la partie arrière manquante de la croix, sans aucune autorisation de la part de la mairie. Dans tous les cas cette dernière intervention n’est en rien responsable de l’état actuel de cette croix. Son délitement n’est du qu’à une étape naturelle de son long vieillissement.
          (5) La pierre du pied-colonne qui supporte la croix est celle aujourd’hui  qui pose le plus de problème de part sa fragilité. Une surveillance continue devra  garantir son évolution. La mise en place d’un double cerclage apporterait une certaine tranquillité. 


    Remerciements :
    •  Alain Astié, maire de Rosières.
    • Jacques Castagné, historien local.
    • Lise et Stéphane Rachaize-Moreau, restaurateurs, pour leur complicité et la préparation des produits employés.

    Didier Benoit

    Les lycées de Carmaux, une histoire épique

    Les lycées « Jean-Jaurès » et « Michel-Aucouturier » situés dans la commune de Blaye-les-Mines, communément appelés Lycées de Carmaux, trouvent leur existence dans une longue histoire de l’enseignement qui, dans le Carmausin, s’est échelonnée sur un peu plus de cent ans. De fait, leur construction, pour récente qu’elle soit, n’a d’autres origines que celle de son ancêtre, une école primaire qui vit le jour à Carmaux à la fin du XIXème siècle.
    A cette époque, dès son élection en 1892, décision fut prise par le premier maire socialiste de Carmaux, de lancer un vaste programme de constructions d’écoles laïques pour concurrencer les établissements scolaires d’obédience catholique déjà existants, « La Tour », « Le Couvent », « Le Sacré-Cœur » et « La Croix-Haute » édifiés par la famille Solages, propriétaire séculaire des mines de charbon de Carmaux.

    L’école Victor Hugo
    Après deux ans de travaux, l’école Victor Hugo ouvrit ses portes le 1er octobre 1895, rue Francisco Ferrer dans le quartier de l’Occident à Carmaux. Les garçons y préparaient le Certificat d’Etudes comme les filles à la maison Thénégal dans le quartier de l’Orient, place Gambetta à Carmaux, avant d’aller travailler … à la mine, pour la plupart.
    En 1900, la création du Cours Complémentaire permit à quelques-uns d’échapper à l’inexorable destin. Garçons et filles, Certificats d’Etudes en poches, purent recevoir en deux ans un enseignement primaire dit « supérieur » pour préparer le Brevet Elémentaire qui leur ouvrait les portes des concours d’entrée à l’Ecole Normale, aux Postes, aux Chemins de fer … L’Ecole Victor-Hugo vit alors le nombre de ses élèves augmenter dans des proportions considérables, 400 en 1903. L’enseignement primaire supérieur étant gratuit, ceux qui en avaient les capacités pouvaient espérer devenir instituteurs ou employés, échapper à la mine, à la verrerie… fuir l’inévitable chemin que leurs parents, de génération en génération, avaient pris, contraints et forcés. De facto, l’Ecole Victor-Hugo devint trop petite. En 1906, il fut demandé à Gabriel Camboulives, l’architecte de la ville, de dessiner les plans de son agrandissement.

    L’Ecole Pratique
    Après la guerre, l’école agrandie prit encore un nouvel essor avec la nomination d’un Directeur dont le nom reste vivant dans la mémoire des Carmausins. Alfred Rivenc naquit à Carmaux dans une famille de mineurs en 1887. Il fut l’un des premiers élèves de l’Ecole Victor-Hugo où il fut nommé instituteur puis directeur en 1924. A l’écoute de la population ouvrière carmausine, il décida de créer des structures destinées à la formation professionnelle des jeunes de la région. Pour ce faire, en accord avec la municipalité, il fit construire des bâtiments jouxtant l’école le long de la rue Victor-Hugo et de la Verrerie. En 1933, l’Ecole Pratique de Commerce et d’Industrie comprenant trois ateliers, d’ajustage, de menuiserie et de forge ouvrit ses portes à une quarantaine d’élèves désireux de parfaire leurs capacités manuelles. A Carmaux, l’enseignement professionnel venait de naître aux côtés de l’Ecole primaire et du Cours Complémentaire à l’initiative d’Alfred Rivenc, Directeur des trois établissements.

    Le Collège Technique municipal
    D’agrandissements en agrandissements, la guerre passée, l’Ecole Pratique devint Collège Technique municipal le 1er octobre 1946. Alfred Rivenc avait pris la retraite et son successeur Jean Durroux continua l’œuvre du père fondateur. Dès 1950, réservée aux titulaires du Brevet Industriel, une classe préparatoire aux Ecoles Techniques des Mines d’Alès et de Douai fut créée, suivie deux ans plus tard d’une section commerciale mixte préparant au Brevet d’Enseignement Commercial.
    D’année en année, les effectifs augmentèrent considérablement. De plus en plus nombreuses étaient les familles prises par l’engouement des études, fières de dire autour d’elles les bonnes notes et les diplômes obtenus par leurs progénitures. A la fin des années 1950, l’Ecole maternelle créée en 1951, l’Ecole primaire, le Cours Complémentaire, le Collège Technique comptaient plus de 700 élèves. L’espace, inextensible, barré par les rues Ferrer, Victor-Hugo, la Verrerie et Sainte-Barbe, devint trop étroit. Il fallut surélever, diminuer l’étendue des cours intérieures en construisant des salles préfabriquées, en se disant qu’il faudra bientôt trouver un terrain hors de la ville, le parc du Pré-Grand peut-être ! De plus, les charges financières consenties par la municipalité devinrent un fardeau de plus en plus lourd à supporter, les livres, les cahiers et les repas étant gratuits ou semi-gratuits.

    Gérard Gorgues
    L'intégralité de cet article est à retrouver dans notre première publication 
    "Les Premiers Cahiers", sortie : fin mai 2012.

    Voyage du patrimoine dans le Carmausin : La Renaissance

       La Renaissance, d’influence italienne, s’étale en France sur une période allant du XV° au XVI° siècle (François  Ier - Henri IV) ; elle est à l’origine, notamment, des grandes découvertes (Amérique), des châteaux véritables palais (Vallée de la Loire), de la langue française utilisée par l’administration et dans l’enseignement du droit. L’esthétique, à cette époque, prévaut sur la nécessité de défense et de protection.

       Proche du Carmausin, les caractéristiques de la Renaissance sont particulièrement visibles à Albi : maisons riches en pierres et briques, fenêtres à  croisées et meneaux (Hôtel Reynès) et maisons bourgeoises ou de marchands avec panneaux de briques encadrés de bois, le premier étage surplombant la rue Timbal. Ces constructions se situent à une époque des plus brillantes de la Renaissance en Albigeois.

      Plus près de Carmaux, sous l’épiscopat de Louis d’Amboise (1474-1502), le Château de Combefa, (proche de Monestiés s/ Cérou), austère forteresse fut transformé en palais avec de nombreuses salles et pièces ainsi que l’adjonction d’une chapelle contenant la célèbre Mise au tombeau, le tout dans le pur esprit de la Renaissance. Un bien patrimonial aussi prestigieux vit séjourner de grands personnages de l’Histoire de France : Henri IV - Richelieu ... avant son abandon et sa démolition pratiquement totale, subsistent uniquement quelques tourelles d’angle et les restes de la tour Médicis.

       A Carmaux enfin, non loin de la rue du Moulin se trouvent les restes d’un château fort, entouré de quelques maisons (quartier de La Tour), ayant survécu à sa démolition quasi totale. Subsiste un bâtiment en mauvais état se situant aux environs du XV° siècle, ancien moulin Pailhès. Le bâtiment comprend entre autres de magnifiques fenêtres à croisées et meneaux. Dans le même secteur, ancienne Maison Blanche, il est possible de voir, côté parc à partir de la rue du Moulin, la façade d’une habitation et remise en torchis avec encadrements de bois en très bon état. Rue du Gaz (ancienne ferme Cluzel) est également visible une construction à colombages parfaitement conservée. On est bien loin des châteaux forteresses avec meurtrières et échauguettes ; c’est le témoignage restant de l’esprit Renaissance à Carmaux.

    Maison à colombages, rue du Moulin à Carmaux

       Malgré les atrocités de la Guerre de Cent Ans, le midi de la France, l’Albigeois et le Carmausin connurent grâce à des périodes de paix, la disparition progressive de la société de type féodal sous l’influence d’un humanisme conduisant à l’esthétique plutôt que vers la défense et la sécurité. Il en résulta un enrichissement architectural et une amélioration sensible du patrimoine immobilier.

    Cette note sera intégrée à une étude plus complète de Jean Picard sur le voyage du patrimoine immobilier dans la région de l'Antiquité à nos jours.

    Retour sur les Journées du Patrimoine 2011

     
       Le dimanche 18 septembre, les membres de l'association proposaient une escale sur la place Gambetta à l'occasion des Journées du Patrimoine. La population répondit à l'invitation, puisque ce sont près de 300 voyageurs qui en apprirent plus sur l'histoire et le patrimoine de cette place tout au long de l'après-midi.
       De pôle en pôle, ils ont pu découvrir les caractéristiques architecturales des bâtiments situés autour de la place, les différents évènements historiques ainsi que l'histoire de la guillotine à cet endroit, se souvenir des salles de classe de l'école Gambetta et se replonger dans l'ambiance des fêtes de la Saint-Privat d'antan. Sous un chapiteau, les archives municipales avaient concocté un diaporama regroupant d'anciennes photos, cartes postales et témoignages liés au passé de cette place.


    Le diaporama des Archives municipales


       

    Un cadran solaire en rapport avec la thématique des Journées européennes du Patrimoine 2011

    Cadran solaire vertical plan déclinant Sud / Ouest 
    à style droit (axe de la boule) et style polaire à Carmaux
    (Avec la participation et la complicité de Jean Picard)

    Cadran solaire au 10 rue Jean Jacques Rousseau à Carmaux 
    ayant pour thème « Le voyage du patrimoine » 
    (cliquez sur l'image pour l'agrandir)

    Devise française
    Devise en deux phrases.
    Sur le cadran :                         Les chemins du patrimoine
    Sous le dessin :                      Sur le chemin du temps oublié,
                                                 Voyage à jamais l’âme de ma cité.

    Techniques et dessin
    Cadran solaire réalisé sur support fait d’un enduit de chaux et marbre blanc. Peinture minérale de technique B du fabricant allemand « KEIM ». La facture du style polaire est en inox massif, de même que celle du style droit représentée par la  boule obtenue par usinage mécanique.

    Historique
    Cette maison est construite en bordure de l’ancien chemin médiéval qui reliait la ville d’Albi à Carmaux. Partant de la place du Gueyt, son tracé passait le long de l’actuelle rue Rousseau, descendait la rue des Saules, longeait celle de Roger Salengro et continuait sa course jusqu’au pont vieux d’Albi en passant les communes du Garric et de Lescure. Ce vieux chemin, aujourd’hui déformé, dévié voir détruit a été durant de nombreuses décennies le  lien  qui a permis le développement du Carmausin en unissant les hommes de toutes cultures entre eux. Il n’est pas de patrimoine dans l’immobilisme. Chaque cité née de la force conjuguée des hommes. Elle est le fruit de mûres réflexions, d’échange d’idées, de cultures. Les chemins du patrimoine sont ses liens qui en unissant les hommes nous permettent aujourd’hui le voyage dans le temps et dans l’espace à la découverte de ce qu’est en réalité l’identité de notre cité.
    Les journées européennes du patrimoine ont pour thème cette année le « Voyage du patrimoine » et la découverte entre autres « des chemins du patrimoine et du patrimoine des transports qui ont favorisé la mobilité des hommes ».
    Ce cadran solaire invite les carmausins à une promenade, un voyage dans le temps.


    BENOIT Didier

    Photos de la Balade-découverte à Sainte-Martianne


    Retour en images sur la balade organisée le dimanche 11 septembre 2011 sur la paroisse de Sainte-Martianne. Jean-Louis Canac a fait découvrir à une trentaine de participants cette paroisse chargée d'histoires et d'anecdotes, Jean-Antoine Costumero nous a rappelé l'origine occitane liée à la toponymie, quant à Didier Benoît, il nous a présenté le cadran solaire du château de la Guimerie.

    Journées du Patrimoine 2011

    Dimanche 18 septembre 2011
    Escale sur la place Gambetta
    Une invitation au voyage en 5 escales thématiques sur la place, animées par les membres de l'association Histoire et Patrimoine du Carmausin et le concours du COFEST et de l'Amicale des anciens de Victor Hugo et Gambetta.

    Mémoires de la place Gambetta : photos et témoignages
    Voyage autour d'évènements historiques
    Découverte des façades et des rues adjacentes
    Sur le chemin de l'école Gambetta
    Un tour dans la fête

    Animation gratuite à partir de 14h30 et toute l'après-midi.

    Balade champêtre

    Dimanche 11 septembre 2011
    Balade-découverte sur la paroisse 
    de Sainte-Martianne (Le Garric)

    Jean-Louis Canac vous fera partager l'histoire et le patrimoine de cette paroisse, avec la participation de Jean-Antoine Costumero. Vous partirez, par exemple, à la découverte du chemin des diligences reliant Monestiès à Lescure ; vous visiterez les ruines du château de La Guimerie et il sera question des combats de la Libération de Carmaux des 16, 17 et 18 août 1944 entre les forces nazies et les maquisards. D'autres histoires et visites sont prévues au programme, c'est pourquoi nous vous donnons ...

    Rendez-vous à 14 heures en face de l'église Sainte-Martianne
    Circuit de 8 kilomètres - Balade en français et en occitan
    Gratuit
    Organisée par Histoire et Patrimoine du Carmausin
    en prélude des Journées du Patrimoine 2011

    Cadran solaire vertical plan déclinant sud est pour la dernière maison du quartier du Rajol (Carmaux)

    Historique : Le quartier médiéval du « Rajol », fait de vieilles bâtisses insalubres a été rasé au début des années 1970 pour faire place à des HLM et pallier au manque de logements dont souffrait la ville en pleine expansion de Carmaux. Seul quatre maisons ont été épargnées à cette époque dont une prise entre deux barres d’HLM. Aujourd’hui, on vient de démolir deux de ces dernières pour faire place à l’agrandissement d’un magasin*.

    Un cadran solaire pour la dernière maison  du « Rajol ».
    (Dimension 3 m x 2 m)

    Le cadran solaire : Il décore aujourd’hui la dernière maison du « Rajol ». Il a pour thème la fuite du temps et rappelle par son dessin et sa devise l’histoire et l’origine de ce lieu.
    « Lo Rajol », écrit ici en occitan désigne une source puissante. C'est un endroit où l’eau coule en abondance. Ce quartier bâtit sur le versant nord de Carmaux menant à la rivière le « Cérou » est le débouché de toutes les eaux naturelle de surfaces et sous-terraines venant des terres en amonts. Monseigneur Le Goût de la Berchère renoncera à la fin du XVIIe siècle de venir à sainte Cécile car le chemin menant à l’église est impraticable aussi bien l’été que l’hiver. Il déléguera un prêtre commissaire qui fera un bref mais précieux état des lieux de la paroisse et qui n’oubliera pas de parler dans son rapport de cette voie d’accès impraticable pour les commodités des offices.

    Le dessin : est la copie d’une carte postale* à l’encre de la fin du XIXe siècle. On y voit deux maisons se faisant face séparées par une petite venelle menant aux jardins du bord du « Cérou ». La bâtisse de droite à la vieille dame assise correspond à notre actuelle maison avant que des travaux du milieu du XXe siècle ne déplacent le sens de la montée d’escalier et élève un nouvel étage.
    La fontaine publique aux armoirie de la ville de Carmaux, au premier plan, se trouvait à l’époque toute proche de ces deux maisons. Sa mise en scène sur le dessin est en rapport avec le millésime du cadran solaire 2007, année ou la ville de Carmaux fêtait le centenaires  de son adduction d’eau potable 1907 /2007.

    La devise : écrite en occitan (coule l’eau… passe le temps).
    RAJA L’AIGA …
    PASSA LO TEMPS !
    La ponctuation qui accompagne cette devise invite à  méditer sur l’évolution, car toute chose change, tout coule comme la source et s’écoule comme le temps. Ainsi, il n’y a rien dans la vie ni dans nos existences qui ne soient immuable ou définitif ; tout va en perpétuel mouvement. Hier un quartier de racine moyenâgeuse, aujourd’hui un quartier moderne.
    Et demain… !

    Notes :
    *Les façades de l’ancienne maison Gradel conservées du nouveau magasin ne font pas parties du Rajol.
    *Sur la carte d’origine ne figure pas la fontaine et le vélo. De même la vieille dame assise se trouve sur l’autre maison. Pour cette dernière liberté, j’ai voulu représenter la grand-mère de ma cliente. Petit clin d’œil de sympathie.

    BENOIT Didier

    La rue Jacques Virazels

    Quartier de l’école Jean Jaurès. La rue rejoint le boulevard Charles de Gaulle à la rue Thiers.

       Jacques Virazels était un jeune carmausin, combattant volontaire d’un maquis du Tarn-et-Garonne.
    "Il participe à de nombreuses actions contre l’armée allemande. Lors d’une embuscade particulièrement violente, les maquisards doivent décrocher. Malheureusement, Jacques Virazels est grièvement blessé à une jambe. Handicapé, il croit échapper à l’envahisseur en se cachant dans un fossé. Hélas ! Il est fait prisonnier et malgré sa grave blessure, il est ramené sans ménagement au village où cantonne l’unité allemande (sûrement Nègrepelisse). Et là, sur la place publique, il est froidement fusillé (1944)."
    Témoignage d’un camarade de combat. M.C.
       Ses parents habitant dans cette petite rue, c’est naturellement que le conseil municipal décide de la « baptiser ».

       Auparavant cette ruelle se nommait Chemin de la Verdure. Elle permettait de se rendre depuis la rue de la Croize (rue Thiers) à la ferme de la Verdure et à la ferme Vergnes dans le domaine de la Sérinié (propriété de Serin), aujourd’hui parc Jean Jaurès.
       Plus tard, suite à un projet d’urbanisation – élargissement de la rue Marengo. Elle se nomma rue Traversière. Cette rue, après démolition prévue de quelques maisons, aurait permis de « traverser » Carmaux par un grand axe parallèle à la route de Valdériès, aujourd’hui Jean-Baptiste Calvignac.
       Aujourd’hui, le grand boulevard est fait. C’est le boulevard J.F. Kennedy. La ruelle n’a pas été modifiée et s’appelle toujours rue Jacques Virazels.


    Documentation : Archives municipales de Carmaux
    Pierre Santoul

    D'autres histoires de rues sont à retrouver dans notre première publication 
    "Les Premiers Cahiers", sortie :  fin mai 2012.

    L'eau et le sable, deux éléments à l'honneur aux fontaines de Carmaux

       (Œuvres du sculpteur Jean Juéry)
    Fronton des fontaines de Carmaux. 
    Ce bâtiment est une des plus belles réalisation de la ville de Carmaux,
     aujourd'hui à l'état de ruine.

       Vers la fin des années 1930, une commande est passée au sculpteur Jean Juéry afin de réaliser  deux œuvres ayant pour thème l'eau et le sable, pour les fontaines de la ville de Carmaux. Malgré des journées de recherches aux archives de la ville je n’ai trouvé qu'un seul document traitant de ce sujet. Il nous informe qu’il a été prévu dans la nouvelle étude faite en 1918 par la société Puech-Chabal pour finaliser les travaux et rendre les fontaines fonctionnelles, la mise en place d'un mascaron et la pose de céramique pour la vasque (bassin extérieur) qui doit se faire à l'extérieur des bâtiments.
       Ces deux thèmes ont été choisis pour marquer la venue de l'eau potable à Carmaux et glorifier la fabuleuse invention du nouveau procédé de filtres à sable breveté Puech-Chabal. Hélas le commanditaire ne nous a pas laissé son nom. Une sculpture est signée et ne porte aucun doute sur sa provenance. Nous devons la connaissance des deux autres à la fille du sculpteur, Françoise Juéry. Petite elle se souvient d'une commande particulière qui avait emmené son papa à se faire prêter un microscope pour grossir des grains de sable afin de les reproduire en sculpture. De plus un personnage diabolique, à son regard de petite fille, finissait cette commande peu banale.
    BENOIT Didier

    L'intégralité de cet article est à retrouver dans notre  première publication 
    "Les Premiers Cahiers", sortie :  fin mai 2012.