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Cadran canonial à cupules de Mailhoc

Cadran canonial à trous du domaine des Fargues commune de Mailhoc
Situation :
Commune de Mailhocs, au lieu dit « Pradels ».  Empreinte lapidaire à trous sur le montant droit du jambage de la porte d’entrée d’un pigeonnier. Autrefois se trouvait en ce lieu le monastère des Fargues.                                                                                                                    Trois rayons sont visibles. En fond du trou central marque tanique laissée par du bois.  Avec celle-ci, c’est la deuxième empreinte de ce genre découverte dans le département du Tarn. La première étant sur la chapelle de Vitrac, commune de Sieurac. 

Historique des lieux :
Histoire religieuse du Tarn. 
Le monastère dit "de Fargues", du nom de Béraud de Fargues évêque d'Albi, a été fondé vers le début du XIV e siècle. C'était une communauté de sœurs de sainte Catherine, Louis premier Amboise la remplaça par celle des Annonciades, nouvellement fondée par Jeanne de France, fille de Louis XI. Albi eut donc une de ses premières maisons. Son nom exact était couvent de l'AVE MARIA. Il était situé à Albi, en face de la Berbie; il en restait naguère quelques traces, rue des Fargues*.
Ces religieuses possédaient l'église de sainte Martiane, et quelques droits et revenus près d'Albi, et des terres à Mailhoc.
La pierre des « Pradals » paraît signée, par ce monogramme marial. Il est contenu dans un cartouche dont le style pourrait accommoder de la date 1669 (date inscrite sur le linteau de la fenêtre du premier étage).
Le lieu dit « Pradals » est très proche de l’église saint Etienne de Brès, ancienne paroisse, dans la commune de Villeneuve sur Vère. Or cette paroisse fut un prieuré-cure, à vicairie perpétuelle de l'abbaye saint Géraud d'Aurillac en Auvergne. Cette abbaye lointaine, jusqu'à la Révolution, possédait aussi les églises de Sieurac et Vitrac un peu plus au sud en Albigeois. Sieurac et Vitrac furent rattachées par Aurillac à la surveillance de Brès. Un chemin des moines reliait ces deux lieux de cultes et la similitude de facture de nos deux cadrans trouve ses sources certainement là. Pour moi cette pierre est un remploi et provient des ruines d’une partie de l’église saint Etienne de Brès.
Canonial à trous de la chapelle de Vitrac commune de Sieurac
Note :
Rares en France, les canoniaux à trous sont assez nombreux en Angleterre. On pense qu’une des raisons premières  est celle de retrouver les traces du cadran quand on blanchissé  les murs à la chaux.
Pour le département du Lot ont recense 2 canoniaux à trous comme pour le Tarn.
Ref : *Louis de Lacger, Etats administratifs des anciens diocèses d'Albi, de Castres et de Lavaur (Paris et Albi, 1921, in-8, 422 p.)

BENOIT Didier