Eglise sainte Cécile, actuellement chapelle Saint-Roch
1) Un document vieux de sept siècles
Le plus vieux document qui soit en notre possession et qui cite l'église Sainte-Cécile de Carmaux est un acte notarié daté de 1311. Mais son origine va très certainement au delà. Cette église occupe un lieu privilégié par les hommes depuis fort longtemps. La terre au nord du Cérou est occupée à l'époque Gallo romaine comme en témoigne les débris de poteries, d'amphores qui ont été découverts. Ces vestiges sont la preuve d'implantations agricoles dont il nous reste aujourd'hui quelques noms : Rayssac, Vialards. L'exploitation métallifère de l'Abenq atteste aussi de cette présence humaine dans la première moitié du premier millénaire. Un lieu de culte rural (fanum) occupait-il déjà cette zone de Carmaux ? Il n'est pas rare dans nos contrées que des églises soient bâties sur d'anciens lieux de cultes païens. A Pouzounac (Le Garric), à Saint Dalmaze (Cagnac) pour ne citer que les plus proches. L'époque Carolingienne verra la création des premières paroisses chrétiennes avec chacun leur église bâtie au centre d'une aire géographique regroupant plusieurs petits foyers de vie. Ce sont de simples bâtisses qui font plus penser à des granges qu'à des monuments sophistiqués, tel Saint Urbain (Puycelci) ou Sainte Marie de Sanguinou. La typologie architecturale de Sainte Cécile interpelle dans ce sens là.
BENOIT Didier
L'intégralité de cet article sera à retrouver prochainement dans notre revue.
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