Façade du Cercle des Travailleurs avant restauration (Avenue Jean Jaurès à Carmaux) |
Le Cercle des Travailleurs a été créé par douze verriers, huit mineurs, un
barbier, un instituteur, un charron, un maçon, un boucher et un sculpteur. La
date retenue pour la fondation est celle de 1880.
Ce morceau de calcaire tendre présente une surface
très dégradée, en grande partie déminéralisée. Une pellicule noire et grasse reste encore présente
sur tout le feuillage sculpté. Sur les parties nues de la pierre, les grains de
calcaire se détachent par frottement des doigts. L’étape suivante de
restauration, après dégraissage, a été de consolider ces zones et de
reprendre au mastic de sculpteur les parties détruites.
Première opération : nettoyage.
Après l'application d'un cataplasme
"cellulose-argile-gel de nettoyage, les restaurateurs bénévoles ont
procédé au nettoyage minutieux de la pierre. Le travail s'est terminé par
raclage de zones très ciblées. Séchage à cœur de la pierre en cabine pendant sept jours.
La deuxième, de consolider (reminéraliser) la
pierre en profondeur avec une solution de silicate d'éthyle (3 litres , temps de séchage
15 jours).
La troisième, de réparer et reconstituer à l'aide de mastic
à base de chaux et poudre calcaire la surface et les éléments disparus de la
sculpture.
Des traces de polychromies se sont révélées, dont
un rouge très vif pour le lettrage.
La quatrième, passage d’une patine de fond afin de
préparer la pierre.
Reproduction sur papier des éléments à
reprendre, fabrication d'un mastic de sculpteur et application soignée sur
les parties endommagées de l’œuvre, restitution du coq et autres pièces
manquantes de la lampe.
La cinquième, patine polychrome de finition.
40 heures de travail bénévole ont été nécessaires pour réaliser cette restauration.
Un autre article sur l'emblème du Cercle des travailleurs : cliquez ici.
Photos de Didier Benoit.