A vos agendas : les membres d'H.P.C vous donnent rendez-vous lors du week-end de la Toussaint pour découvrir ou redécouvrir la chapelle Saint-Roch mais aussi aux Journées des Associations organisées par Imagine Carmaux, les 9 et 10 novembre 2013.
Les Cahiers n°6 sont sortis depuis le 14 décembre 2024. Les numéros 2, 3, 4 et 5 sont toujours disponibles, contrairement aux Premiers Cahiers épuisés. En vente sur Carmaux ou par correspondance en nous envoyant un courriel à histoireetpatrimoineducarmausin@yahoo.fr
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Retour sur les animations des Journées du Patrimoine, édition 2013
A vos agendas : les membres d'H.P.C vous donnent rendez-vous lors du week-end de la Toussaint pour découvrir ou redécouvrir la chapelle Saint-Roch mais aussi aux Journées des Associations organisées par Imagine Carmaux, les 9 et 10 novembre 2013.
Jean Picard nous a quittés
Les membres de l’association
Histoire et Patrimoine du Carmausin ont appris avec tristesse le décès de Jean
Picard ce lundi 5 août 2013.
Jean Picard avait participé aux
débuts de l’aventure H.P.C. en 2010 comme membre du Conseil d’administration,
avant d’être désigné Président d’honneur de l’association lors de l’assemblée
générale de mars dernier. Il aimait rendre compte de ses recherches sur
l’histoire et le patrimoine du Carmausin et en particulier présenter des actes
notariés très anciens. Malheureusement, son état de santé ne lui permettait
plus d’assister aux réunions, ce qui ne l’empêchait pas de se tenir au courant
des activités de l’association de manière régulière.
Les membres de l’association
retiendront de lui l’image d’un homme extrêmement agréable et cultivé.
Nos pensées vont à sa famille.
Le cadran solaire du moulin de la Lande (Carmaux)
![]() |
Cadran solaire fortement déclinant sud est |
Techniques et dessin :
Cadran solaire réalisé sur support fait d’un enduit de chaux
et ciment blanc. Peinture minérale de technique B du fabricant allemand « KEIM
». La facture du style polaire est en inox massif, de même que celle du style
droit représentée par le diabolo obtenue
par usinage mécanique.
Historique :
Depuis la Haute
Antiquité et même au-delà, le site du roc de l’Avenc (l’Abenq) attire les hommes. Cette barrière rocheuse venant du N.N.O traverse la rivière « Cérou » et a du très tôt servir de passage à gué aux
premières populations itinérantes. La présence de minerai de cuivre contenue
dans la roche et mis à jour par
l’érosion des eaux fût très certainement à l’origine de l’existence des sites
de métallurgies du cuivre de la «
Vayssonnié et de la Salaberdié » découverts
lors des travaux routiers de la rocade de Carmaux. Les fouilles sur le site de
l’Abenq menées par le service Régional de l’Archéologie de Midi Pyrénées qui
ont suivie n’ont pas permis d’attester la présence d’exploitation préhistorique
de la mine. Mais cela n’enlève en rien la possibilité que les métallurgistes
chalcolithiques de la « Vayssonnié » et de la « Salaberdié » connaissaient ce
gîte de cuivre et qu’ils en aient fait des prélèvements. De même que faute de
n’avoir pas pu rentrer à l’intérieur de la mine (refus des propriétaires), la
pauvreté des prélèvements de minerais fait à l’extérieur n’a pas facilité la
lecture géochimique entre ces derniers et ceux composant les pièces découvertes
lors des travaux de déviation de la ville. Le peu de comparaison en notre
possession aujourd’hui tendent toutefois à valider leur commune appartenance
même si ces interprétations restent très délicates. Les autres dates
d’exploitations du roc de l’Avenc, sont confuses. L’époque Gallo-Romaine, bien
que reconnue manque cruellement
d’indices. Il en est de même pour les recherches d’exploitations sous le
Premier Empire (restes de boisages gélifiés) ainsi que la date du forage
mécanique de la galerie dite moderne.
Le moulin de la
Lande situé à l’Avenc est connu sous l’Ancien Régime comme
propriété de la famille de Ciron. Il est assis avec sa jetée sur la roche
schisteuse qui traverse le Cérou à cet endroit-là. Une centaine de mètres le
sépare de la mine. L’ancien directeur des mines Chassignet lui donnait, au
début du XIXème siècle, des origines antiques liées au broyage du minerai de
cuivre. Ce n’est que plus tard qu’il deviendra un moulin à moudre les céréales.
Cette vision de précurseur trouve en ce début de troisième millénaire toute sa
pertinence depuis les récentes découvertes archéologiques concernant les
premiers moulins hydrauliques de France daté de la première moitié du premier
siècle. Ces découvertes repoussent loin en arrières nos connaissances qui
donnaient pour jalon la fin de la deuxième moitié du premier millénaire pour
l’invention de la roue hydraulique. Bien sur rien aujourd’hui n’atteste de la
présence du moulin de la Lande
à l’époque Gallo-romaine et encore moins sa fonction.
L’interprétation de la devise qui suit met en scène toutes
ces époques, en restant prudent sur l’ancienneté des meuniers et du moulin.
La devise :
(avec la complicité de mon ami Jacques Castagné)
J’ai voulu dans cette devise faire revivre la mémoire de ces
hommes du Néolithique qui ont puisé le minerai de cuivre à même le roc ; celle de toutes ces gueules cuivrés, ces
premiers mineurs organisés et très secrets du Carmausin ; celle des travailleurs des moulins à eaux
d’autrefois qui se sont succédés durant
de nombreux siècles au rocher de l’Avenc avec une petite pensé pour ce meunier
imaginaire du début de notre ère.
A l’approche du cadran solaire le murmure des eaux parle à
ceux qui savent l’entendre.
Passejaires ; escotatz trimar coirassiers millenaris, e
molinaires d’un cop èra, al Roc de l’Avenc.
Equivalence en Français : Passants écoutez les forçats du
travail millénaire du cuivre et des travailleurs du moulin à eau d’autrefois, au
Roc de l’Avenc.
Le dessin :
Scène extraite de l’œuvre de Georgius Agricola « De Re
Metalica » sur le travail de la mine et du moulin. La frise qui encadre le
cadran est faite des symboles caractéristiques des mineurs et des moulins (les pics entrelacés et les rochers de
minerais pour la mine, la roue et l’eau pour le moulin hydraulique).
Les lignes des dessins sont des plus simples pour une raison
de clarté de lecture à cause de la distance qui sépare l’œuvre du passant.
Didier
Benoit
Une croix restaurée à Saint-Jean-de-Marcel
Sollicitée par la municipalité de St-Jean-de-Marcel, notre équipe de restaurateurs-bénévoles a procédé au mois de juin à la restauration de la croix située à l'entrée du village.
Retour en images sur la restauration de l'emblème du Cercle des Travailleurs (Carmaux)
Façade du Cercle des Travailleurs avant restauration (Avenue Jean Jaurès à Carmaux) |
Le Cercle des Travailleurs a été créé par douze verriers, huit mineurs, un
barbier, un instituteur, un charron, un maçon, un boucher et un sculpteur. La
date retenue pour la fondation est celle de 1880.
Ce morceau de calcaire tendre présente une surface
très dégradée, en grande partie déminéralisée. Une pellicule noire et grasse reste encore présente
sur tout le feuillage sculpté. Sur les parties nues de la pierre, les grains de
calcaire se détachent par frottement des doigts. L’étape suivante de
restauration, après dégraissage, a été de consolider ces zones et de
reprendre au mastic de sculpteur les parties détruites.
Première opération : nettoyage.
Après l'application d'un cataplasme
"cellulose-argile-gel de nettoyage, les restaurateurs bénévoles ont
procédé au nettoyage minutieux de la pierre. Le travail s'est terminé par
raclage de zones très ciblées. Séchage à cœur de la pierre en cabine pendant sept jours.
La deuxième, de consolider (reminéraliser) la
pierre en profondeur avec une solution de silicate d'éthyle (3 litres , temps de séchage
15 jours).
La troisième, de réparer et reconstituer à l'aide de mastic
à base de chaux et poudre calcaire la surface et les éléments disparus de la
sculpture.
Des traces de polychromies se sont révélées, dont
un rouge très vif pour le lettrage.
La quatrième, passage d’une patine de fond afin de
préparer la pierre.
Reproduction sur papier des éléments à
reprendre, fabrication d'un mastic de sculpteur et application soignée sur
les parties endommagées de l’œuvre, restitution du coq et autres pièces
manquantes de la lampe.
La cinquième, patine polychrome de finition.
40 heures de travail bénévole ont été nécessaires pour réaliser cette restauration.
Un autre article sur l'emblème du Cercle des travailleurs : cliquez ici.
Photos de Didier Benoit.
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