> Les Cahiers n°5 sont sortis depuis le 22 février 2020. Les prochains Cahiers pourraient sortir à l'automne 2024. Les numéros 2, 3 et 4 sont toujours disponibles, contrairement aux Premiers Cahiers épuisés. En vente sur Carmaux ou par correspondance en nous envoyant un courriel à histoireetpatrimoineducarmausin@yahoo.fr.
> Retrouvez l'actualité de l'association sur la page Facebook : www.facebook.com/histoireetpatrimoineducarmausin

Journées du Patrimoine 2011

Dimanche 18 septembre 2011
Escale sur la place Gambetta
Une invitation au voyage en 5 escales thématiques sur la place, animées par les membres de l'association Histoire et Patrimoine du Carmausin et le concours du COFEST et de l'Amicale des anciens de Victor Hugo et Gambetta.

Mémoires de la place Gambetta : photos et témoignages
Voyage autour d'évènements historiques
Découverte des façades et des rues adjacentes
Sur le chemin de l'école Gambetta
Un tour dans la fête

Animation gratuite à partir de 14h30 et toute l'après-midi.

Balade champêtre

Dimanche 11 septembre 2011
Balade-découverte sur la paroisse 
de Sainte-Martianne (Le Garric)

Jean-Louis Canac vous fera partager l'histoire et le patrimoine de cette paroisse, avec la participation de Jean-Antoine Costumero. Vous partirez, par exemple, à la découverte du chemin des diligences reliant Monestiès à Lescure ; vous visiterez les ruines du château de La Guimerie et il sera question des combats de la Libération de Carmaux des 16, 17 et 18 août 1944 entre les forces nazies et les maquisards. D'autres histoires et visites sont prévues au programme, c'est pourquoi nous vous donnons ...

Rendez-vous à 14 heures en face de l'église Sainte-Martianne
Circuit de 8 kilomètres - Balade en français et en occitan
Gratuit
Organisée par Histoire et Patrimoine du Carmausin
en prélude des Journées du Patrimoine 2011

Cadran solaire vertical plan déclinant sud est pour la dernière maison du quartier du Rajol (Carmaux)

Historique : Le quartier médiéval du « Rajol », fait de vieilles bâtisses insalubres a été rasé au début des années 1970 pour faire place à des HLM et pallier au manque de logements dont souffrait la ville en pleine expansion de Carmaux. Seul quatre maisons ont été épargnées à cette époque dont une prise entre deux barres d’HLM. Aujourd’hui, on vient de démolir deux de ces dernières pour faire place à l’agrandissement d’un magasin*.

Un cadran solaire pour la dernière maison  du « Rajol ».
(Dimension 3 m x 2 m)

Le cadran solaire : Il décore aujourd’hui la dernière maison du « Rajol ». Il a pour thème la fuite du temps et rappelle par son dessin et sa devise l’histoire et l’origine de ce lieu.
« Lo Rajol », écrit ici en occitan désigne une source puissante. C'est un endroit où l’eau coule en abondance. Ce quartier bâtit sur le versant nord de Carmaux menant à la rivière le « Cérou » est le débouché de toutes les eaux naturelle de surfaces et sous-terraines venant des terres en amonts. Monseigneur Le Goût de la Berchère renoncera à la fin du XVIIe siècle de venir à sainte Cécile car le chemin menant à l’église est impraticable aussi bien l’été que l’hiver. Il déléguera un prêtre commissaire qui fera un bref mais précieux état des lieux de la paroisse et qui n’oubliera pas de parler dans son rapport de cette voie d’accès impraticable pour les commodités des offices.

Le dessin : est la copie d’une carte postale* à l’encre de la fin du XIXe siècle. On y voit deux maisons se faisant face séparées par une petite venelle menant aux jardins du bord du « Cérou ». La bâtisse de droite à la vieille dame assise correspond à notre actuelle maison avant que des travaux du milieu du XXe siècle ne déplacent le sens de la montée d’escalier et élève un nouvel étage.
La fontaine publique aux armoirie de la ville de Carmaux, au premier plan, se trouvait à l’époque toute proche de ces deux maisons. Sa mise en scène sur le dessin est en rapport avec le millésime du cadran solaire 2007, année ou la ville de Carmaux fêtait le centenaires  de son adduction d’eau potable 1907 /2007.

La devise : écrite en occitan (coule l’eau… passe le temps).
RAJA L’AIGA …
PASSA LO TEMPS !
La ponctuation qui accompagne cette devise invite à  méditer sur l’évolution, car toute chose change, tout coule comme la source et s’écoule comme le temps. Ainsi, il n’y a rien dans la vie ni dans nos existences qui ne soient immuable ou définitif ; tout va en perpétuel mouvement. Hier un quartier de racine moyenâgeuse, aujourd’hui un quartier moderne.
Et demain… !

Notes :
*Les façades de l’ancienne maison Gradel conservées du nouveau magasin ne font pas parties du Rajol.
*Sur la carte d’origine ne figure pas la fontaine et le vélo. De même la vieille dame assise se trouve sur l’autre maison. Pour cette dernière liberté, j’ai voulu représenter la grand-mère de ma cliente. Petit clin d’œil de sympathie.

BENOIT Didier

La rue Jacques Virazels

Quartier de l’école Jean Jaurès. La rue rejoint le boulevard Charles de Gaulle à la rue Thiers.

   Jacques Virazels était un jeune carmausin, combattant volontaire d’un maquis du Tarn-et-Garonne.
"Il participe à de nombreuses actions contre l’armée allemande. Lors d’une embuscade particulièrement violente, les maquisards doivent décrocher. Malheureusement, Jacques Virazels est grièvement blessé à une jambe. Handicapé, il croit échapper à l’envahisseur en se cachant dans un fossé. Hélas ! Il est fait prisonnier et malgré sa grave blessure, il est ramené sans ménagement au village où cantonne l’unité allemande (sûrement Nègrepelisse). Et là, sur la place publique, il est froidement fusillé (1944)."
Témoignage d’un camarade de combat. M.C.
   Ses parents habitant dans cette petite rue, c’est naturellement que le conseil municipal décide de la « baptiser ».

   Auparavant cette ruelle se nommait Chemin de la Verdure. Elle permettait de se rendre depuis la rue de la Croize (rue Thiers) à la ferme de la Verdure et à la ferme Vergnes dans le domaine de la Sérinié (propriété de Serin), aujourd’hui parc Jean Jaurès.
   Plus tard, suite à un projet d’urbanisation – élargissement de la rue Marengo. Elle se nomma rue Traversière. Cette rue, après démolition prévue de quelques maisons, aurait permis de « traverser » Carmaux par un grand axe parallèle à la route de Valdériès, aujourd’hui Jean-Baptiste Calvignac.
   Aujourd’hui, le grand boulevard est fait. C’est le boulevard J.F. Kennedy. La ruelle n’a pas été modifiée et s’appelle toujours rue Jacques Virazels.


Documentation : Archives municipales de Carmaux
Pierre Santoul

D'autres histoires de rues sont à retrouver dans notre première publication 
"Les Premiers Cahiers", sortie :  fin mai 2012.