Les Cahiers n°6 sont sortis depuis le 14 décembre 2024. Les numéros 2, 3, 4 et 5 sont toujours disponibles, contrairement aux Premiers Cahiers épuisés. En vente sur Carmaux ou par correspondance en nous envoyant un courriel à histoireetpatrimoineducarmausin@yahoo.fr Retrouvez l'actualité de l'association sur la page Facebook : www.facebook.com/histoireetpatrimoineducarmausin

Un cadran solaire en hommage au poète laboureur : Lucien Naves (Sainte-Gemme)


Présentation :
Situé sur la commune de Sainte-Gemme, ce cadran solaire trouve son origine dans une phrase tirée des poèmes en prose Méridienne* du paysan écrivain Lucien Naves. Cette splendide  phrase est à elle seule la ronde des saisons.
Lors de mon arrivée dans le Tarn, Lucien Naves, paysan du Ségala est le premier ouvrage que j’ai lu. Le personnage m’a séduit. Lorsque l’opportunité de créer ce cadran solaire se présenta, c’est tout simplement vers Naves que j’ai dirigé mes clients. Façon bien modeste de rendre hommage à cet homme brillant, dont l’esprit plane toujours sur les hautes terres de notre Ségala.

Les quatre saisons de Lucien Naves
(Dimension de la table du cadran : 190 x 120 cm)
Lucien Naves :
Lucien Naves est né à Vers, commune de Sainte-Gemme le 21 décembre 1899 et mort dans cette même commune le 26 juin 1966. Paysan écrivain, esprit d’une rare profondeur, il exalte le terrien au moment où reflue la condition paysanne, avec tout ce qu’elle comportait de forces morales et de valeurs. Louisa Paulin qu’il découvrit en 1940, le décida peut être à écrire. De 1943 à 1966, il donne ici et là, dont à la Revue du Tarn conférences et articles inspirés par des figures de l’albigeois, mais aussi de la vie rurale, ainsi les poèmes en prose que sont Méridienne et La forêt en marche.
Maurice Greslé-Bouignol

Tracé et dessin :
Ce cadran solaire est réalisé sur un enduit de marbre blanc de Carrare et peint selon la technique A, des peintures d’artistes du fabricant allemand Keim. La facture du style polaire est en inox massif, de même que celle du style droit représentée par la rondelle ajourée. Sur le tracé mathématique, courbe en huit du temps universel (UT) pour 12 h.
Au dessus de l’hyperbole du 21 décembre, le dessin d’une branche de chêne enneigée symbolise l’hiver. En dessous de la ligne équatoriale, deux compositions florales symbolisent le printemps et l’automne. La première, sur la droite du cadran solaire, est faite de Glaïeul d’Illyrie, de Violette odorante et d’un Céphalanthère jaune. La seconde est faite d’un Compagnon blanc, d’un Polygala commun et d’un plantain lancéolé. Sous l’hyperbole du 21 juin, un bouquet de Campanule à feuilles de pêcher, d’Adonis d’été et d’Epilobe en épi, symbolise l’été. Ces plantes sauvages sont tirées du livre de Claude Bernard La flore de la vallée du Viaur, cette flore tant chérie par Lucien Naves.

* Méridienne, emprunté au bas latin méridiana (hora), l’heure de midi. Pour un cadran solaire, les origines ne sauraient être mieux. En Italie, le mot « méridienne » désigne la grande famille des cadrans solaires.

Didier Benoit

Voeux 2013

Revue de presse 2012

Retrouvez ci-dessous quelques articles parus dans la presse et les magazines durant l'année 2012.
Pour lire les articles, cliquez sur le lien ou sur l'image.

- "C'est le début de la restauration du clocher" (Rosières), La Dépêche du Midi, 8 mars.
- "Premiers Cahiers : Histoire et Patrimoine du Carmausin", La Dépêche du Midi, 6 août.
- "Les patrimoines cachés du Carmausin", La Dépêche du Midi, 13 septembre.
- "Balade Découverte" (Le Garric), La Dépêche du Midi, 21 septembre.
- "Le Centre Culturel fête ses 20 ans", La Dépêche du Midi, 10 novembre.
- "Ils retrouvent la tombe de Jean Camboulives", La Dépêche du Midi, 18 novembre.

- Le Tarn Libre, 25 mai et 26 octobre :
- Dans les différentes éditions de Regards sur Carmaux :

Brèves de fin d'année

> Pierrot médaillé de la ville de Carmaux
Vendredi 14 décembre, Pierre Santoul a reçu la médaille de la ville lors d'une cérémonie organisée à l'hôtel de ville. Membre-fondateur de notre association, Pierrot est sans doute celui qui fréquente le plus les Archives municipales de Carmaux. Tout au long de l'année, coiffé de son béret, il guide les Carmausins et les touristes dans notre cité, pour leur faire découvrir la richesse de notre histoire et de notre patrimoine. 
Félicitations pour cette distinction, c'est amplement mérité !
Photos et vidéos : site internet de la ville de Carmaux.

> Une maquette en restauration
La municipalité de Saint-Benoît-de-Carmaux a fait appel à Histoire et Patrimoine du Carmausin pour la restauration d'une maquette représentant un puits de mine et réalisée à l'époque par M. Martin.
Le mardi 11 décembre, les bénévoles de l'association ont débuté ce travail minutieux, qui demande une bonne dose de patience. Nous ne manquerons pas de vous faire partager le résultat final sur ce blog.

> Marché de Noël
Notre association a participé le dimanche 9 décembre au marché de Noël organisé par A.B.C dans les anciennes salles de l'école de Fontgrande. L'occasion pour certains visiteurs d'acheter nos Premiers Cahiers.

> Diaporamas & Archives municipales
Le service des Archives municipales de la ville de Carmaux a réalisé plusieurs diaporamas lors de l'anniversaire du Centre Culturel en novembre dernier. Ci-dessous retrouvez en deux : le premier s'intitule Album d'une métamorphose : de l'hôpital des Mines au Centre Culturel, le second : 20 ans d'actions culturelles aux Archives municipales de Carmaux.

> Un membre récompensé
Notre secrétaire, Clément Rataboul a reçu le 12 décembre dernier le prix d'encouragement Emile Jolibois attribué par la Société des Sciences Arts et Belles Lettres du Tarn pour son mémoire de Master intitulé "Les fêtes dans le Carmausin de la IIIème République au début des années 1950".

> Fêtes
Les membres de l'association Histoire et Patrimoine du Carmausin vous souhaitent de passer d'excellentes fêtes de fin d'année et vous donnent rendez-vous en 2013 pour continuer à découvrir le patrimoine du Carmausin.

Ils retrouvent la tombe de Jean Camboulives

Avelino, Didier, Pierre et Madeleine autour de la tombe de Jean Camboulives
    Situé rue des Myrtes, le cimetière Ste-Cécile est depuis des siècles la dernière demeure pour de nombreux Carmausins, certains illustres comme Jean-Baptiste Calvignac, 1er maire socialiste de Carmaux en 1892, l'aviateur Gorsse, Eugène Rességuier, directeur de la verrerie de Carmaux de 1862 à 1914, où encore la famille De Solages, avec son enclave privée où reposent 26 tombes, dont 2 dans la crypte, celle d'Hyppolyte de Solages et de son épouse Blanche de Bertier de Sauvigny (qui fonda l'école de la Tour). 
Autant de tombes et tombeaux, taillés dans la pierre, véritables œuvres d'art, alignés autour de la chapelle St-Roch, un des 1er lieux de culte de Carmaux (12e siècle).

   Mais depuis le 6 novembre, c'est la tombe d'un autre illustre personnage qui fait l'actualité, celle de Jean Camboulives, maire de Carmaux du 15 août 1865 au 23 janvier 1881, 16 ans de mandat à cheval sur le second empire et la 3e République.

   A l'origine de cette découverte, Pierrot Rabaud, Didier Benoit, Mado Caussanel, Avelino Diaz, 4 membres très actifs de l'association Histoire et Patrimoine du Carmausin (HPC), 4 passionnés d'histoire locale, qui n'ont de cesse de chercher, étudier, informer, mais aussi valoriser le patrimoine, en consacrant leur temps et leur énergie pour gratter, décaper, restaurer, redonner âme et vie à des ouvrages, souvent très abîmés par le temps et les ans.

   Mardi 6 novembre, le Crucifix du cimetière, restauré par le quatuor, est reposé sur son socle. Pendant que Didier assure les finitions, Pierrot s'approche d'un caveau tout proche: «Je trouvais ce caveau très beau, avec une architecture originale. J'ai alors gratté les mousses et la terre qui recouvraient la pierre, mettant à jour l'épitaphe (Jean Camboulives, 10 février 1882, Il a aimé les pauvres)».
Une épitaphe qui surprenait le groupe, qui cherchait cette tombe depuis près de 3 ans. 

   Médecin à Carmaux, la maison de Jean Camboulives existe toujours: «Elle est située au n°6 place Jean-Jaurès. Sur la grille en fer forgé figurent les initiales JC et la date 1876», précise Didier Benoît, qui rappelle qu'à l'époque: «C'était la seule maison existante à cet endroit, c'était vraiment un pavillon de campagne».
Médecin, maire, l'homme était généreux et bon, un humaniste: «Jean Camboulives a passé sa vie à aider les nécessiteux, n'hésitant pas à soigner gratuitement», confie Pierre Rabaud.
En bas de la pierre tombale de celui «Que les pauvres aimaient», est inscrite une citation de St-Vincent de Paul: «Tous ceux qui auront aimé les pauvres n'éprouveront aucune crainte de la mort».

   Ce qui intéresse maintenant Mado, Pierrot, Didier et Adelino, c'est de restaurer complètement la tombe de l'illustre Carmausin.

   A lire le 1er ouvrage de l'association «Premiers cahiers», avec notamment un chapitre passionnant sur l'enclave privée de la famille Solages.
Jean-Louis Grelat
La Dépêche du midi du 18 novembre 2012