Les Cahiers n°6 sont sortis depuis le 14 décembre 2024. Les numéros 2, 3, 4 et 5 sont toujours disponibles, contrairement aux Premiers Cahiers épuisés. En vente sur Carmaux ou par correspondance en nous envoyant un courriel à histoireetpatrimoineducarmausin@yahoo.fr Retrouvez l'actualité de l'association sur la page Facebook : www.facebook.com/histoireetpatrimoineducarmausin

Ils retrouvent la tombe de Jean Camboulives

Avelino, Didier, Pierre et Madeleine autour de la tombe de Jean Camboulives
    Situé rue des Myrtes, le cimetière Ste-Cécile est depuis des siècles la dernière demeure pour de nombreux Carmausins, certains illustres comme Jean-Baptiste Calvignac, 1er maire socialiste de Carmaux en 1892, l'aviateur Gorsse, Eugène Rességuier, directeur de la verrerie de Carmaux de 1862 à 1914, où encore la famille De Solages, avec son enclave privée où reposent 26 tombes, dont 2 dans la crypte, celle d'Hyppolyte de Solages et de son épouse Blanche de Bertier de Sauvigny (qui fonda l'école de la Tour). 
Autant de tombes et tombeaux, taillés dans la pierre, véritables œuvres d'art, alignés autour de la chapelle St-Roch, un des 1er lieux de culte de Carmaux (12e siècle).

   Mais depuis le 6 novembre, c'est la tombe d'un autre illustre personnage qui fait l'actualité, celle de Jean Camboulives, maire de Carmaux du 15 août 1865 au 23 janvier 1881, 16 ans de mandat à cheval sur le second empire et la 3e République.

   A l'origine de cette découverte, Pierrot Rabaud, Didier Benoit, Mado Caussanel, Avelino Diaz, 4 membres très actifs de l'association Histoire et Patrimoine du Carmausin (HPC), 4 passionnés d'histoire locale, qui n'ont de cesse de chercher, étudier, informer, mais aussi valoriser le patrimoine, en consacrant leur temps et leur énergie pour gratter, décaper, restaurer, redonner âme et vie à des ouvrages, souvent très abîmés par le temps et les ans.

   Mardi 6 novembre, le Crucifix du cimetière, restauré par le quatuor, est reposé sur son socle. Pendant que Didier assure les finitions, Pierrot s'approche d'un caveau tout proche: «Je trouvais ce caveau très beau, avec une architecture originale. J'ai alors gratté les mousses et la terre qui recouvraient la pierre, mettant à jour l'épitaphe (Jean Camboulives, 10 février 1882, Il a aimé les pauvres)».
Une épitaphe qui surprenait le groupe, qui cherchait cette tombe depuis près de 3 ans. 

   Médecin à Carmaux, la maison de Jean Camboulives existe toujours: «Elle est située au n°6 place Jean-Jaurès. Sur la grille en fer forgé figurent les initiales JC et la date 1876», précise Didier Benoît, qui rappelle qu'à l'époque: «C'était la seule maison existante à cet endroit, c'était vraiment un pavillon de campagne».
Médecin, maire, l'homme était généreux et bon, un humaniste: «Jean Camboulives a passé sa vie à aider les nécessiteux, n'hésitant pas à soigner gratuitement», confie Pierre Rabaud.
En bas de la pierre tombale de celui «Que les pauvres aimaient», est inscrite une citation de St-Vincent de Paul: «Tous ceux qui auront aimé les pauvres n'éprouveront aucune crainte de la mort».

   Ce qui intéresse maintenant Mado, Pierrot, Didier et Adelino, c'est de restaurer complètement la tombe de l'illustre Carmausin.

   A lire le 1er ouvrage de l'association «Premiers cahiers», avec notamment un chapitre passionnant sur l'enclave privée de la famille Solages.
Jean-Louis Grelat
La Dépêche du midi du 18 novembre 2012

Un début de mois de novembre animé pour H.P.C.

>>> Ouverture de la chapelle Saint-Roch
Nombreuses sont les personnes qui ont visité la chapelle Saint-Roch le 31 octobre et le 1er novembre au cimetière Sainte-Cécile. On est même venu du sud du département spécialement pour découvrir un des plus anciens lieux de culte de Carmaux. Les visiteurs se réjouissaient de l’ouverture de la chapelle car beaucoup d’entre eux n’avaient jamais vu son intérieur et ses éléments patrimoniaux comme par exemple la statue de Saint-Sébastien. Remercions ici Madeleine, Huguette et Colette pour avoir accueilli les visiteurs et avoir même prolongé les heures de visite vue l’affluence. Les lecteurs de nos Premiers Cahiers ont poursuivi la visite jusqu’à l’enclave de la famille de Solages et de sa crypte.

>>> Forum des Associations 2012
L’équipe des bénévoles d’Imagine Carmaux a accueilli plus de 80 associations les 3 et 4 novembre 2012 dans la salle François Mitterrand. Pour la 3ème année consécutive, Histoire et Patrimoine du Carmausin avait répondu présent.
Les visiteurs ont pu découvrir sur notre stand d’anciennes bouteilles fabriquées à la Verrerie Ste-Clotilde de Carmaux, des documents sur la période de l’Occupation au Garric et sur le Puits Cluzel de Carmaux. C’était également l’occasion de se procurer notre ouvrage, les Premiers Cahiers, et même d’adhérer à l’association.

>>> Restauration de la croix du cimetière Sainte-Cécile de Carmaux
Didier, Pierre et Avelino ont restauré la croix du cimetière Sainte-Cécile pendant les vacances de la Toussaint. Du bon travail, une fois de plus !

>>> Visite du quartier de la Tour (Carmaux)
A l’occasion du 20ème anniversaire du Centre Culturel qui abrite notamment les Archives municipales, les membres de l’association avaient revêtu leurs habits de fête ou plutôt leurs costumes historiques, dans la matinée du samedi 10 novembre. Anne-Marie, Brigitte, Didier, Gérard et Pierrot guidaient les visiteurs dans le quartier de la Tour, leur prodiguant de nombreuses anecdotes historiques sur l’ancien hôpital des mines, Bouloc Torcatis, l’ancienne école de la Tour, la famille Ciron, la grève de 1892 et le moulin de Pailhès.
Ci-dessous la vidéo réalisée par Jessy Chalifour (mairie de Carmaux).

Restauration du caveau du Souvenir Français situé au cimetière de Bicoq (Carmaux)


Restauration du caveau « en déshérence » du Lieutenant Ernest Gargaros, situé au cimetière de Bicoq à Carmaux par l’association Histoire et Patrimoine du Carmausin (Eté 2012).
Le caveau vandalisé avant intervention
1) Le « Souvenir Français » : Bref historique
Fondé en 1887 en Alsace et Lorraine occupées, le « Souvenir Français », aujourd’hui association loi 1901 déclarée d’utilité publique est investie d’une triple mission : conserver le souvenir de ceux qui sont morts pour la France ; entretenir les monuments élevés à leur gloire ainsi que leur tombe ; transmettre le flambeau du souvenir aux générations successives. Le Souvenir Français n’est pas une association d'anciens combattants.


2) Un caveau vandalisé  et condamné à la démolition
En 2005, la porte du caveau a été forcée, une pierre du jambage droit cassée et des objets posés à l’intérieur de la chapelle ont été volés (croix de guerre, légions d’honneur), voire écrasés. Ce vandalisme ignoble qui touche à la mémoire d’homme mort pour notre patrie ne peut avoir de grâce à nos yeux. Une première réparation de fortune a été faite pour consolider le jambage et maintenir la porte plus ou moins fermée. Cette page tournée, une autre menace s’est abattue sur ce petit édifice de la mémoire : abandon de concession. Grâce à la vigilance d’un membre de l’association du Souvenir Français, les autorités municipales ont arrêté la procédure de destruction et le caveau a pu être conservé en l’état.
Raoul Malgouyres, président de la section locale du Souvenir Français a demandé l’aide de l’association Histoire et Patrimoine du Carmausin pour restaurer dans un premier temps la porte du caveau en déshérence du lieutenant Gargaros.


3) La restauration - première partie
Dans un premier temps la porte a été déposée et transportée à l’atelier. L’équipe de HPC l’a décapée, changés les verres et la serrure et peinte en quatre couche. Les pièces d’ornements ont été traitées et passée à la peinture or minéral, puis remontées.
Ces premiers travaux terminés, nous avons reposé la porte à son emplacement d’origine. La pierre de taille réparée du jambage a du être creusée au droit de la serrure pour pouvoir maintenir la porte fermée.
Mrs. Malgouyres, Benoit, Rabaud, Garcia et Hiard
devant la porte restaurée
3) La restauration - deuxième partie
Lorsque les bénévoles sont volontaires, autant les occuper !... Raoul nous a donc invité à poursuivre la restauration.
Pierre Rabaud s’est occupé d’entrée de rechercher dans les cimetières environnants une croix de facture identique à celle qui décorait le toit du caveau. Cette nouvelle croix a été récupérée au cimetière des Plaines. C'est l'employé municipal de Blaye qui lui a donné. Elle provient d'une ancienne tombe détruite. La croix avait été récupérée par ses soins et stocké à l'intérieur de la chapelle du cimetière. Elle est de matière et facture identique à celle qui coiffait autrefois le caveau.
La première opération a été de déménager les objets entassés dans la chapelle. Ensuite un nettoyage général, suivi d’un traitement biocide à rendu un tout autre éclat à ce petit monument.

Mise en couleurs du relief frontal
Après la mise en place de la nouvelle croix, une patine minérale qui laisse apparaître par transparence le  grain de la pierre et ses empreintes fossiles a été mise en œuvre sur cette dernière et sur toute la surface murale du caveau. La couverture béton ainsi que l’intérieur ont été traitée avec des peintures synthétiques de bases. Le relief frontal a été remis en couleur d'origine, or et bleu.minéral.
Cela est choquant au premier abord. Le bleu vient manger la douceur apaisante de l'or porté par la masse sombre de la porte sur laquelle il semble flotter. Le bleu est la couleur symbole des Poilus de la grande guerre au même titre que le rouge coquelicot l’est aux soldats Britannique.

Reprise des écritures et des motifs
 à la peinture minérale or

Les plaques en marbre blanc de Carrare ont été déposées est restaurées. C’est un travail de patience et de concentration.
Le service d'autel a été restauré, les dentelles ont été pour la plupart changées. L’autel à l’intérieur de la chapelle a été à nouveau dressé, les couronnes de perles ainsi que les nombreux accessoires ont retrouvé leur place.
Didier Benoit


Le caveau restauré
Mrs Malgouyres et Garcia, entourés des bénévoles de HPC

Retour sur les deux animations du mois de septembre : Les patrimoines cachés du quartier de la Tour (Carmaux) et Balade-découverte à Pouzounac (Le Garric)

Tout d’abord, les membres de l’association proposaient le dimanche 16 septembre de partir à la recherche des patrimoines cachés du quartier de la Tour, dans le cadre des Journées du Patrimoine.
Quelques photos de cette animation, ci dessous :

Plus d’une centaine de curieux ont déambulé aux alentours de l’avenue Bouloc Torcatis, avec en supplément un beau soleil. Ils ont pu découvrir la chapelle du Centre Culturel ouverte grâce au Archives municipales, écouter Pierrot Santoul leur raconter l’histoire du Puits Cluzel, remonter le temps grâce aux explications historiques d’Anne-Marie Bories sur l’école de la Tour, visiter la Tour de Ciron en compagnie de Gérard Gorgues et enfin écouter attentivement Didier Benoit, qui évoquait le passé du moulin de Pailhès.



Une semaine plus tard, rendez-vous était pris, cette fois-ci, sur la commune du Garric. En 2011, c’était une balade à Sainte-Martianne, cette année : place à Pouzounac, l’autre paroisse garricoise. Le départ de la balade fut donné à 14h30 à la mairie et c’est environ 90 marcheurs qui partirent vers l’église de Pouzounac. Le parcours était animé par Jean-Louis Canac, avec des commentaires sur la toponymie liée à l’occitan par Jean-Antoine Costumero.

Au menu de la balade : l’histoire de la croix mémorielle de Cayre, passage sur le « pont des socialistes » et devant la maison de « Louisou » Pascot (un ancien Poilu), découverte de la croix de Fenouillet. Arrivés devant l’église de Pouzounac, une description de l’intérieur fut faite par Eliette Pascot. Quant à l’extérieur, Gérard Gorgues décrivit le blason de la famille de Solages et Didier Benoit nous expliqua la présence d’une sculpture en forme de bête démoniaque et du cadran canonial. La visite se terminait par un passage devant la fontaine de Saint-Martial et devant le patus situé en haut du chemin du Candou.

Le diaporama des photos visible ci-dessous.
Merci à l'ensemble des intervenants pour leurs commentaires et aux visiteurs pour leur participation.

Le passé du cimetière de Bicoq restauré

   Stèles, caveaux et autres objets du cimetière de Bicoq à l'abandon ont été restaurés avant les vacances par des bénévoles de notre association.
  Regroupés en deux lieux, ils témoignent désormais du passé de ce cimetière comme l'affirme Didier Benoit, notre vice-président qui a dirigé les opérations de restauration : "Ces petits espaces s'offriront aux passants comme le souvenir d'un art funéraire passé et seront garants de la mémoire des âmes effacées qui ont jadis occupé ces lieux."

   Ci-dessous un diaporama des photos de Didier Benoit retraçant les opérations de restauration.