Les Cahiers n°6 sont sortis depuis le 14 décembre 2024. Les numéros 2, 3, 4 et 5 sont toujours disponibles, contrairement aux Premiers Cahiers épuisés. En vente sur Carmaux ou par correspondance en nous envoyant un courriel à histoireetpatrimoineducarmausin@yahoo.fr Retrouvez l'actualité de l'association sur la page Facebook : www.facebook.com/histoireetpatrimoineducarmausin

Un document sur la vente d'un puits de mine de charbon de pierre

   Jean Picard nous propose la retranscription d'un acte de 1798 ayant pour sujet la vente d'une mine de charbon de pierre. Ce document évoque des puits voisins, bien connus des historiens.

   Le 1er  frimaire an VII (21 novembre 1798) de la République française une et indivisible par devant moy notaire public, Sont présents Jacques Falgayrac cultivateur demeurant au village de La Massié commune de St Benoit et Augustin Féniès travailleur habitant audit  lieu de St Benoit  d’autre part.
   Lesquelles  ont convenu ce qui suit
   Le sieur Falgayrac cède purement et simplement audit Féniès
   1° la mine de charbon de pierre qu’il peut avoir dans une pièce en nature de bois de vergne qu’il possède au lieudit La Vidale dans la commune de St Benoit qui confronte du levant le bois de bruyère de Vergne de La Courtié du midy avec la bruyère  du citoyen Puellor et encore avec la bruyère du citoyen Bleys de St Benoit , du couchant avec le bois de Boutard et du nord avec taillis de Maffre de La Massié et encore du nord avec bruyère taillis de François Larroque de La Courtié.
   2° Plus le charbon de pierre qui peut se trouver dans une autre pièce de terre en nature de terre  et bois située au Puech de Larroque dans la même commune qui confronte du levant avec vigne de Maffre, de Joucaviel et Fenouillet et taillis de Dalens de La Boujassié, du midy avec bois de Jean Féniès de Saint Benoit, du midy bois des héritiers de Lafalle, du couchant avec une terre de Jean Joucaviel et du nord avec chemin Moulard ; les autres confrontations s’il y en a plus et meilleures il n’y a que le présent acte qui compte.
   Laquelle cession et transport du droit d’extraire le charbon de pierre qui peut se trouver dans les deux pièces en nature de terre, bruyère et bois a été faites aux conditions suivantes :
   Demeure convenu que ledit Augustin Féniès fera les déblais nécessaires pour l’exploitation de ladite mine sans être tenu de payer aucune indemnité audit Falgayrac. Il aura le droit de déposer le charbon extrait et faire en outre dans lesdits biens les chemins nécessaires pour le transport du charbon extrait .
   La présente cession de cette mine entre Falgayrac et Féniès tous deux présents, stipulants et acceptants est faite à la charge par ledit Féniès de lui payer le quinzième du charbon par lui extrait quitte de tous frais d’exploitation. Lequel quinzième ledit Falgayrac prendra dans le tas de charbon extrait et dans l’état que ledit Féniès le fournira.
   A la charge par ledit Féniès de tenir un livre en règle portant jour par jour le nombre de barriques de charbon extraites. Lequel livre ledit Falgayrac pourra se faire représenter quand bon semblera par lui-même ou par son fondé de pouvoir.
   La valeur du quinzième de charbon ressort à la somme de 100 francs. Demeurant convenu que ledit Falgayrac ne pourra exploiter pour  trouver du charbon sur les terres cédés. Féniès exploitera le trou qu’il aura perçé dans l’autre pièce de terre dudit Falgayrac, il n’aura à lui payer aucune indemnité. 
   Cette cession et transport est par lui garantie de pleine éviction et de tout engagement et ledit Féniès oblige pour l’observation de la cession l’ensemble de ses biens  aux forces et rigeurs de justice.

   De quoi a été requis ce contrat de vente fait et lu dans l’Etude par moy notaire.

   Notes :
- Une barrique égale 407 kg
- La définition de la concession profitant exclusivement au Chevalier de Solages résulte de plusieurs lois ou arrêtés : 21/28 juillet 1791 (P. Trouche 56-L. Calmels 156-J. Vareilles 127) - 15 février 1801-27 pluviose an IX (L. Calmels 154 - J. Vareilles 165) - 21 avril 1810 ( P. Trouche 93 -L. Calmels 156 )
- Le contrat de cession ne définit pas les dates de paiement à Falgayrac. Les comptes étaient arrétés périodiquement sur  “le livre” à l’occasion des règlements en charbon.

Cadran canonial à cupules de Mailhoc

Cadran canonial à trous du domaine des Fargues commune de Mailhoc
Situation :
Commune de Mailhocs, au lieu dit « Pradels ».  Empreinte lapidaire à trous sur le montant droit du jambage de la porte d’entrée d’un pigeonnier. Autrefois se trouvait en ce lieu le monastère des Fargues.                                                                                                                    Trois rayons sont visibles. En fond du trou central marque tanique laissée par du bois.  Avec celle-ci, c’est la deuxième empreinte de ce genre découverte dans le département du Tarn. La première étant sur la chapelle de Vitrac, commune de Sieurac. 

Historique des lieux :
Histoire religieuse du Tarn. 
Le monastère dit "de Fargues", du nom de Béraud de Fargues évêque d'Albi, a été fondé vers le début du XIV e siècle. C'était une communauté de sœurs de sainte Catherine, Louis premier Amboise la remplaça par celle des Annonciades, nouvellement fondée par Jeanne de France, fille de Louis XI. Albi eut donc une de ses premières maisons. Son nom exact était couvent de l'AVE MARIA. Il était situé à Albi, en face de la Berbie; il en restait naguère quelques traces, rue des Fargues*.
Ces religieuses possédaient l'église de sainte Martiane, et quelques droits et revenus près d'Albi, et des terres à Mailhoc.
La pierre des « Pradals » paraît signée, par ce monogramme marial. Il est contenu dans un cartouche dont le style pourrait accommoder de la date 1669 (date inscrite sur le linteau de la fenêtre du premier étage).
Le lieu dit « Pradals » est très proche de l’église saint Etienne de Brès, ancienne paroisse, dans la commune de Villeneuve sur Vère. Or cette paroisse fut un prieuré-cure, à vicairie perpétuelle de l'abbaye saint Géraud d'Aurillac en Auvergne. Cette abbaye lointaine, jusqu'à la Révolution, possédait aussi les églises de Sieurac et Vitrac un peu plus au sud en Albigeois. Sieurac et Vitrac furent rattachées par Aurillac à la surveillance de Brès. Un chemin des moines reliait ces deux lieux de cultes et la similitude de facture de nos deux cadrans trouve ses sources certainement là. Pour moi cette pierre est un remploi et provient des ruines d’une partie de l’église saint Etienne de Brès.
Canonial à trous de la chapelle de Vitrac commune de Sieurac
Note :
Rares en France, les canoniaux à trous sont assez nombreux en Angleterre. On pense qu’une des raisons premières  est celle de retrouver les traces du cadran quand on blanchissé  les murs à la chaux.
Pour le département du Lot ont recense 2 canoniaux à trous comme pour le Tarn.
Ref : *Louis de Lacger, Etats administratifs des anciens diocèses d'Albi, de Castres et de Lavaur (Paris et Albi, 1921, in-8, 422 p.)

BENOIT Didier

Revue de presse 2011

Le Tarn Libre (16/09)

La Dépêche du Midi (13/08)
La Dépêche du Midi (9/09)


Regards sur Carmaux (Octobre)
Le Tarn Libre (25/11)
Pour visualiser l'article, cliquez sur l'image.


Complexe sportif du Candou : vers l'abandon d'un patrimoine d'exception

Piscine en plein air de dimensions olympiques 
et aire du jardin d’eau situé en contrebas du bassin de natation (1938)

Piscine de style Art déco, aux lignes architecturales très épurées, construite en 1938 par la Société des Mines de Carmaux.
Le choix du matériau, le ciment armé, permet de dégager des lignes extrêmement fines et aériennes… Deux autres constructions majeures de style Art déco se découvrent dans le Carmausin : l’école de Fontgrande et l’école des Mineurs. La tendance aujourd’hui en France concernant cet art de la construction est à la conservation ; nombre de villes ont optées pour l’inscription à l’inventaire des monuments historiques (Lyon, Paris, Roubaix ….).
C’est une des premières piscines de ce style, construite en Midi Pyrénées, piscine ouverte mais chauffée. En effet, la piscine est alimentée par l’eau, à la température de 30 degrés environ, ayant servi à la condensation de la vapeur à l’Usine électrique de la Compagnie Générale Industrielle.
En 1971, la construction d’une piscine d’hiver sur le terrain du jardin d’eau verra l’élimination d’une partie de ce complexe sportif.
2013, place à une nouvelle piscine aux lignes aériennes…
Complexe sportif aux lignes architecturales très épurées 
réalisées entièrement en ciment armé

Ouverture de la chapelle St-Roch & Journées des Associations d'Imagine Carmaux (2011)

  • Ouverture de la Chapelle St-Roch
   Pour la seconde année consécutive, des membres de l'association ont permis aux visiteurs du cimetière Sainte-Cécile de découvrir la chapelle Saint-Roch (ancienne église Sainte-Cécile) à l'occasion des fêtes de la Toussaint. Près de 300 personnes sur trois après-midis ont pu entrer dans la plus ancienne église de Carmaux, fermée le reste de l'année.

Madeleine et Huguette accueillant les visiteurs
Intérieur de la chapelle
  • Forum des associations 2011
    Notre stand
    En ce week-end pluvieux du 5 et 6 novembre, beaucoup de monde s'est dirigé vers la salle François Mitterrand pour visiter le 11ème Forum des Associations organisé par Imagine Carmaux. L'association y tenait un stand pour faire connaitre nos activités et nos animations. Ainsi, nous avons pu constater que les gens étaient intéressés par l'histoire locale, mais aussi très attachés au patrimoine du Carmausin.

    • Clin d'oeil : le nouveau roman de Gérard Gorgues
    Le président de l'association, Gérard Gorgues, a sorti dernièrement un roman historique "La récolte après l'orage (1946-1958)" qui fait suite à la trilogie "La maison du mineur paysan (1900-1945)". L'occasion de se replonger dans l'histoire du bassin minier de l'après-guerre : la grève de 1948, la victoire de l'équipe de rugby en 1951, la venue de Vincent Auriol en 1952 pour la foire expo organisée par André Gayrard, ... 
    (Photo La Dépêche du Midi)