Restauration du caveau
« en déshérence » du Lieutenant Ernest Gargaros, situé au cimetière
de Bicoq à Carmaux par l’association Histoire et Patrimoine du Carmausin (Eté 2012).
Le caveau vandalisé avant intervention |
1) Le « Souvenir Français » : Bref
historique
Fondé
en 1887 en Alsace et Lorraine occupées, le « Souvenir Français »,
aujourd’hui association loi 1901 déclarée d’utilité publique est investie d’une
triple mission : conserver le souvenir de ceux qui sont
morts pour la France ;
entretenir les monuments élevés à leur gloire ainsi que leur tombe ; transmettre le flambeau du souvenir aux générations successives. Le Souvenir Français n’est pas une association d'anciens
combattants.
2) Un caveau vandalisé et condamné à la démolition
En
2005, la porte du caveau a été forcée,
une pierre du jambage droit cassée et des objets posés à l’intérieur de la
chapelle ont été volés (croix de guerre, légions d’honneur), voire écrasés. Ce
vandalisme ignoble qui touche à la mémoire d’homme mort pour notre patrie ne
peut avoir de grâce à nos yeux. Une première réparation de fortune a été faite
pour consolider le jambage et maintenir la porte plus ou moins fermée. Cette
page tournée, une autre menace s’est abattue sur ce petit édifice de la
mémoire : abandon de concession. Grâce à la vigilance d’un membre de
l’association du Souvenir Français, les autorités municipales ont arrêté la procédure
de destruction et le caveau a pu être conservé en l’état.
Raoul
Malgouyres, président de la section
locale du Souvenir Français a demandé l’aide de l’association Histoire
et Patrimoine du Carmausin pour restaurer dans un premier temps la porte du caveau en déshérence du lieutenant
Gargaros.
3) La restauration - première partie
Dans un premier
temps la porte a été déposée et transportée à l’atelier. L’équipe de HPC l’a
décapée, changés les verres et la serrure et peinte en quatre couche. Les
pièces d’ornements ont été traitées et passée à la peinture or minéral, puis
remontées.
Ces
premiers travaux terminés, nous avons reposé la porte à son emplacement
d’origine. La pierre de taille réparée du jambage a du être creusée au droit de
la serrure pour pouvoir maintenir la porte fermée.
Mrs. Malgouyres, Benoit, Rabaud, Garcia et Hiard devant la porte restaurée |
Lorsque
les bénévoles sont volontaires, autant les occuper !... Raoul nous a donc
invité à poursuivre la restauration.
Pierre
Rabaud s’est occupé d’entrée de rechercher dans les cimetières environnants une
croix de facture identique à celle qui décorait le toit du caveau. Cette nouvelle croix a été récupérée au cimetière des Plaines. C'est
l'employé municipal de Blaye qui lui a donné. Elle provient d'une ancienne
tombe détruite. La croix avait été récupérée par ses soins et stocké à
l'intérieur de la chapelle du cimetière. Elle est de matière et facture
identique à celle qui coiffait autrefois le caveau.
La première opération a été de déménager les
objets entassés dans la chapelle. Ensuite un nettoyage général, suivi d’un
traitement biocide à rendu un tout autre éclat à ce petit monument.Mise en couleurs du relief frontal |
Cela est choquant au premier abord. Le bleu vient
manger la douceur apaisante de l'or porté par la masse sombre de la porte sur
laquelle il semble flotter. Le bleu est la couleur symbole des Poilus de la
grande guerre au même titre que le rouge coquelicot l’est aux soldats
Britannique.
Les
plaques en marbre blanc de Carrare ont été déposées est restaurées. C’est un
travail de patience et de concentration.
Le service d'autel a été restauré, les dentelles ont été pour la plupart
changées. L’autel à l’intérieur de la chapelle a été à nouveau dressé, les
couronnes de perles ainsi que les nombreux accessoires ont retrouvé leur place.
Didier Benoit
Le caveau restauré |
Mrs Malgouyres et Garcia, entourés des bénévoles de HPC |