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Ils retrouvent la tombe de Jean Camboulives

Avelino, Didier, Pierre et Madeleine autour de la tombe de Jean Camboulives
    Situé rue des Myrtes, le cimetière Ste-Cécile est depuis des siècles la dernière demeure pour de nombreux Carmausins, certains illustres comme Jean-Baptiste Calvignac, 1er maire socialiste de Carmaux en 1892, l'aviateur Gorsse, Eugène Rességuier, directeur de la verrerie de Carmaux de 1862 à 1914, où encore la famille De Solages, avec son enclave privée où reposent 26 tombes, dont 2 dans la crypte, celle d'Hyppolyte de Solages et de son épouse Blanche de Bertier de Sauvigny (qui fonda l'école de la Tour). 
Autant de tombes et tombeaux, taillés dans la pierre, véritables œuvres d'art, alignés autour de la chapelle St-Roch, un des 1er lieux de culte de Carmaux (12e siècle).

   Mais depuis le 6 novembre, c'est la tombe d'un autre illustre personnage qui fait l'actualité, celle de Jean Camboulives, maire de Carmaux du 15 août 1865 au 23 janvier 1881, 16 ans de mandat à cheval sur le second empire et la 3e République.

   A l'origine de cette découverte, Pierrot Rabaud, Didier Benoit, Mado Caussanel, Avelino Diaz, 4 membres très actifs de l'association Histoire et Patrimoine du Carmausin (HPC), 4 passionnés d'histoire locale, qui n'ont de cesse de chercher, étudier, informer, mais aussi valoriser le patrimoine, en consacrant leur temps et leur énergie pour gratter, décaper, restaurer, redonner âme et vie à des ouvrages, souvent très abîmés par le temps et les ans.

   Mardi 6 novembre, le Crucifix du cimetière, restauré par le quatuor, est reposé sur son socle. Pendant que Didier assure les finitions, Pierrot s'approche d'un caveau tout proche: «Je trouvais ce caveau très beau, avec une architecture originale. J'ai alors gratté les mousses et la terre qui recouvraient la pierre, mettant à jour l'épitaphe (Jean Camboulives, 10 février 1882, Il a aimé les pauvres)».
Une épitaphe qui surprenait le groupe, qui cherchait cette tombe depuis près de 3 ans. 

   Médecin à Carmaux, la maison de Jean Camboulives existe toujours: «Elle est située au n°6 place Jean-Jaurès. Sur la grille en fer forgé figurent les initiales JC et la date 1876», précise Didier Benoît, qui rappelle qu'à l'époque: «C'était la seule maison existante à cet endroit, c'était vraiment un pavillon de campagne».
Médecin, maire, l'homme était généreux et bon, un humaniste: «Jean Camboulives a passé sa vie à aider les nécessiteux, n'hésitant pas à soigner gratuitement», confie Pierre Rabaud.
En bas de la pierre tombale de celui «Que les pauvres aimaient», est inscrite une citation de St-Vincent de Paul: «Tous ceux qui auront aimé les pauvres n'éprouveront aucune crainte de la mort».

   Ce qui intéresse maintenant Mado, Pierrot, Didier et Adelino, c'est de restaurer complètement la tombe de l'illustre Carmausin.

   A lire le 1er ouvrage de l'association «Premiers cahiers», avec notamment un chapitre passionnant sur l'enclave privée de la famille Solages.
Jean-Louis Grelat
La Dépêche du midi du 18 novembre 2012